Page:Revue de métaphysique et de morale, 1898.djvu/358

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les unes aux autres, que nous avons recueillies tout le long de notre chemin : à savoir, celles qui ont trait à la progression régulière des répétitions, des luttes, des harmonies universelles, au côté régulier du monde, aliment de la science, — et celles qui sont relatives au côté sauvage du monde, proie exquise de l’art en renouvellement perpétuel, à la nécessité éternelle, ce semble, du divers, du pittoresque, du désordonné, grâce au fonctionnement même de l’assimilation, de la symétrisation, de l’harmonisation universelles. Rien de plus aisé à comprendre que cette apparente anomalie, si l’on suppose que les originalités sous-phénoménales des choses travaillent non à s’effacer mais à s’épanouir, à éclater en haut. Des lors tout s’explique ; et, de même que les rapports mutuels de nos trois termes, répétition, opposition, adaptation, sont aisément intelligibles quand on considéré la répétition progressive comme fonctionnant au service de l’adaptation qu’elle répand et que, par ses interférences, elle développe, à la faveur parfois de l’opposition, que, par ses interférences d’autre sorte, elle conditionne aussi, — de même, on peut croire que toutes trois collaborent ensemble à l’épanouissement de la variation universelle sous ses formes individuelles et personnelles les plus élevées, les plus larges et les plus profondes.