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Page:Revue de métaphysique et de morale, supplément 4, 1910.djvu/15

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subtil. L’exposé de M. Bauch ne paraît pas reposer sur une étude approfondie des textes, et le désir de ramener toute la pensée antique à un kantisme plus ou moins orthodoxe y suggère des interprétations forcées.

Die Disposition der Aristotelische Prinzipien, von Wladyslaw Tatarkiewicz (Philosophische Arbeiten herausgegeben von Hermann Cohen und Paul Natorp, IV. Band, 2. Heft). 1 vol. in-8 de 102 p., Gieszen, Alfred Topelmann, 1910. — L’auteur de ce mémoire ne se propose pas de faire une étude historique sur les principes de l’Aristotélisme (p. 2-3). Il voudrait montrer, d’une manière théorique, la liaison et la dépendance réciproque des diverses notions essentielles sur lesquelles Aristote a fondé son système. Le problème de l’ordre et de la disposition logique des éléments du système est, pour M. Tatarkiewicz, le plus important (p. 3). Or l’Aristotélisme contient une série de « cycles de concepts » dont chacun se rapporte à un des aspects, superficiels ou profonds, de l’Être (p. 4). Et tous ces cycles sont subordonnés logiquement les uns aux autres en sorte que chacun d’eux, si nous savons les classer,









témoigne, au regard de ceux qui le précèdent, d’un approfondissement et d’une précision croissante de la notion de l’Être. M. Tatarkiewicz distingue les cycles suivants les catégories ; les notions du îrpoTspov tzçoç r^aç et du rcpdrspov àirX&ç, la substance, les principes, la forme et la, a matière, la substance individuelle, la finalité, l’énergie. Autrement dit, il classe, à sa manière, —tous les éléments de la philosophie première d’Aristote. Au début du ~u système, nous trouvons les catégories (p. 5). La doctrine des catégories répond à une notion encore populaire et superficielle du réel (p. 6) ; les catégories se rapportent tout ensemble à la pensée et à l’Être ; elles désignent les principaux problèmes qu’il faut étudier l’Être est encore considéré d’une manière problématique (p. 12). Selon M, Tatarkiewicz la substance, bien qu’elle figure en tète de la table des Catégories, n’est pas à proprementparler une catégorie, car elle est l’être achevé et défini auquel toutes les déterminations sont venues s’ajouter. Mais le langage d’Aristote, dans les Catégories, manque de précision la substance est, en réalité, un concept de valeur. Un deuxième groupe de notions est caractérisé par la distinction de ce qui est premier selon nous et de ce qui est premier absolument. Aristote, par cette distinction, veut opposer ce qui appartient aux choses en elles-mêmes et qui provient

seulement des apports de notre esprit. Pareillement, il déclare que toute pensée a son point de départ dans la sensation, mais il attribue à la pensée un domaine distinct de celui des sens (p." 21) ; ne pouvant démontrer logiquement la séparation des deux sphères, il utilise, pour une preuve indirecte, la méthode mêmc par laquelle il va du itpôirspov îipbç r, ij ; àç au Ttpdirs’pov àîiAioç. Une étape nouvelle reste à franchir il faut, partant des apparences changeantes, remonter jusqu’à l’être immuable (p. 22). Cet être n’est pas séparé des apparences ; il en est le support, le substrat (p. 27) et en tant que tel, il satisfait aux exigences de la pensée logique (p. 29). La notion de substance sert donc à caractériser les exigences essentielles de toute pensée. Un nouveau progrès —est constitué par la notion de principe (âp-/ï|), qui sert’à grouper sous une même rubrique toutes les solutions d’un problème considéré de points de vue divers (p. 56).. Les différents principes ne déterminent pa% à proprement parler, l’être ils indiquent les conditions sous lesquelles l’être peut être connu (p. 45). L’union des différents principes va produire les substances, les réalités individuelles (p. 59)^ ; la forme sera l’ensemble des éléments connaissables d’une réalité ; la matière sera l’ensemble des éléments permanents de toute chose changeante. La combinaison de ces deux termes va former la substance individuelle complète (p. 6T). serait trop long de suivre jusqu’au bout les analyses de M. Tatarkiewicz. Tout son travail est une application systématique du procédé, presque mécanique, par lequel Cohen et Natorp ramènent sans peine toute philosophie ancienne ou moderne à la doctrine de Kant. On y saisit sur le vif la méthode constructive, qui permet, par des citations soigneusement choisies, de déformer tous les systèmes et de les réduire à un type uniforme. Des ouvrages de ce genre n’ont d’intérêt que par le détail. Les considérations de M. Tatarkiewicz sont trop générales pour rien apporter de nouveau. Die Weltanschau-ung des Tacitus, von Robeht v. Pohlmann (Sitzungsberichte der Kôniglieh Bayerischen Akademie der Wissensehaften, Philosophischphilologische und historische Klasse, 1910, 1 Abhandlung) 1 broch. in-8 de 90 p., Mûnchen, Verlag der Kônigl. Bayer. Akademie der Wissenschaften, in Kommission des G. Franzchen Verlags (J. Roth), 1910. M. Pôblmann, historien notoire, aborde, dans cette brochure, un problème d’intérêt philosophique général. M. Pôhl