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Page:Revue de métaphysique et de morale, supplément 4, 1910.djvu/28

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différents aspects généraux de la conscience, de façon à montrer l’utilisation des principes posés dans l’article précédent. Une loi fondamentale d’équivalence est formulée entre tes excitateurs et leurs effets dans les sensations perçues et les images. On peut se demander en quoi ce verbalisme avance la solution des problèmes psychologiques traditionnels concernant ces questions ? Si ce n’est là qu’un langage qu’on propose, il est beaucoup moins clair, précis, beaucoup moins scientifique en somme que celui du sens commun et que celui qu’on a adopté en parlant de ce sens commun. Et si l’on veut voir dans ces formules autre chose qu’une manière un peu étrange d’exprimer des choses très simples, si l’on veut y voir seulement un pas vers une explication des faits, nous avouons ne plus même comprendre.

W. H. Frankl. — Raison des choses et cause (p. 471-476). Deux remarques concernant les conséquences de la théorie de la causalité exposée dans le fascicule précédent, et qui ne la rendent pas plus séduisante.

R. Stube. — Les représentations philosophiques de la nature chez les anciens penseurs de l’Inde (p. 683-694). Examen intéressant des doctrines réalistes et dualistes de Kapila et du matérialisme de Kanada.

H. Bergmann. — Sur le caractère analytique des théorèmes d’existence dans la mathématique pure (p. 496-502). Cet article étudie sommairement un des problèmes capitaux de l’actuelle philosophie des mathématiques : le rôle de









l’intuition et de laiogique pure dans ces sciences. Il montre que les théorèmes d’existence peuvent être interprétés par les logisticiens, les rationalistes absolus, d’une façon non intuitive, comme de simples démonstrations de l’absence de contradiction. Existence ne signifie donc ici que non-contradiction. serait à soahailar que cette interessante revue se consacrât plus spécialement aux sciences de la nature, surtout aux sciences physico-chimiques. N’ayant pour but que de développer et d’appliquer ies vues ènergétUtee, c’est une revue de propagande et de polémique, d’apostolat pourrait-on aller jusqu’à dire, son œuvre est intéressante là où l’énergétique l’est. Mais vraiment vouloir étendre cette extension de la thermo-dynamique, et ce chapitre fondamental qui n’est peulêtre pas le seul fondamental des sciences physiques, à la psychologie et à la sociologie, cela est non seulement prémature et vain, mais encore nuisible et antiscientifique, à notre sens. Malheureusement ta plus grande partie des articles de la revue cèdent a cette déplorable tendance. Proceedings of the Aristotelian Society. New Séries. Vol. IX, 1 vol. in-8° de 239 p. ; London, William and Norgate, Ï9t>9." S. Aléxander. – • V activité mentale dans ta volonté et dans les idées. L’auteur s’efforce de classer tous les états psychiques en deux groupes seulement perceptions cognitives et sentiments. Il soutient en outre que les processus psychiques n’ont pas seulement le caractère de durée, mais sont aussi vaguement, localisés dans l’espace H. Wildok Caer. – La Iht’oiie de la connaissance de M. Bergson. La théorie de la connaissance n’.est pas toute la philosophie, La réalité dépasse la connaissance, comme la vie dépasse l’intellect. Celui-ci n’ûiîçupe qu’un domaine très restreint dans le vaste champ de t’activité humaine. L’effort de M. Bergson est de nous donner une théorie de la vie par laquelle se trouvera explique le véritable rôle de l’intellect. F. C. S. Schiller. – La conception rationnelle de la vérité. Avec son brio habituel, l’auteur rejette les prétentions du rationalisme de vouloir arriver à la connaissance objective et adéquate du 1I réel. H lui oppose et préfère l’humanisme qui soutient franchement ne pouvoir atteindre la réalité et que la vérité est fonction de la pensée. Hébert Fostok. – Le symbolisme mutuel de l’intelligence et de l’activité. Ce sont t. deux points de vue sous lesquels nous envisageons t’univers. L’un est déterminé par nos tendances intellectuelles et. le désir d’une conception définie, l’autre par nos tendances actives et le désir de la liberté. Après une analyse détaillée de, la conscience, l’auteur arrive à la conclusion qu’il n’y a pas de mesure commune ou moyen de comparaison entre l’intelligence et l’activité. G. R. F. Ross. La satisfaction de la pensée. Les traits de notre pensée qui sont accompagnés du plus haut degré de satisfaction sont ceux mêmes que Descartes avait déjà signalés dans le processus de la connaissance l’analyse poussée jusqu’au :, dernières limites possibles et 1’énumèration complète des étapes que nous avons parcourues. La série continue ainsi obtenue est du point de vue intellectuel hautement satisfaisante, grâce aux conditions psychologiques qui déterminent la connaissance de telles séries. A. Wodf. – Le réalisme et les tendances