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ralis, ter per hebdomadem : feria III, VI et sabbato, hora 9-10 ; Geschichte der neueren Philosophie, 1 Stunde wöchentlich : Montag, 9-10 Uhr ; Ethische Probleme (Aus der allgemeinen Ethik) 1 Stunde wöchentlich Donnerstag, von 9-10 Uhr ; Seminar, Spinoza’s Ethica ordine geometrico demonstrata, 2 Stunden wöchentlich : Samstag, 3-5 Uhr.

Psychologie expérimentale et Pédagogie. – Experimental-Psychologie und Pädagogik. — Van Cauwelaert : Psychologie expérimentale (2e partie}, 3 heures par semaine : mardi, de 2-4 et jeudi, de 2-3 heures ; Experimentelle Untersuchungen über Aufmerksamkeit, Gedächtnis und Geistesarbeit, mit Berücksichtigung der pädagogischen Folgerungen, 1 Stunde wöchentlich, Donnerstag, 3-4 Uhr ; Geschichte der experimentellen Psychologie. 2 Stunden wöchentlich : Mittwoch und Freitag, 2-3 Uhr.


NÉCROLOGIE

Kuno Fischer
(1824-1907).

Privat docent pour la première fois à Heiclelberg en 1849, il y connut la persécution ; il fut accusé de panthéisme, et suspendu. Mais il fut recueilli par le grand-duc de Saxe-Weimar, devint son conseiller intime, et le tuteur de son fils. C’était déjà un personnage officiel, lorsqu’il revint en 1872 à Heidelberg, pour y rester, toute sa vie durant, en possession de la chaire de philosophie. Il a écrit des ouvrages de métaphysique : une Logique en 1852, une étude sur la liberté en 1875, une Critique de la Philosophie kantienne en 1882. Il avait étudié la philologie avant de se donner à la philosophie, et, toute sa vie, il demeura un lettré autant qu’un philosophe. Non seulement il a écrit des ouvrages d’esthétique (Diotima, die Idee des Schönen, 1845. – Entwickelungsformen des Witzis (1871), mais il est l’auteur d’ouvrages estimés sur Shakespeare, sur Lessing, et sur le Faust de Gœthe. Mais son grand ouvrage, c’est son Histoire de la philosophie moderne, qui a eu quatre éditions, et qui consiste en une série de monographies, pénétrantes et lucides, où l’auteur repense successivement les systèmes des grands penseurs des trois derniers siècles. La formation intellectuelle de Kuno Fischer était hégélienne ; mais il avait été un des premiers en Allemagne à insister, vers 1858, sur ce point que la vraie discipline philosophique, c’est la critique kantienne. Avec lui disparait un de ces universitaires illustres, contemporains de la formation de l’empire allemand, remarquables moins par l’éclat de leur génie, par l’audace novatrice de leur pensée, que par leur robuste santé intellectuelle, la parfaite organisation de leur travail, l’excellence de leurs vertus professionnelles. C’était un bon écrivain, un bon philosophe, un grand professeur.


LIVRES NOUVEAUX

Leçons de philosophie (1er vol. Psychologie), par P. Malapert, 1 vol. in-8 de viii-488 p., Paris, Juven, 1907. – La large place réservée dans son ouvrage à la psychologie indique déjà nettement le but que se propose M. Malapert. Ce but est essentiellement pédagogique, et il le définit très exactement lorsqu’il indique, dans la préface (p. viii), les principes dont s’inspire son exposé de la psychologie, « science destinée à se mouvoir dans les limites de l’expérience ». C’est une description de l’esprit, description purement positive et d’où les explications métaphysiques ont été soigneusement écartées, que nous offre M. Malapert. Recueillant largement, tous les faits et toutes les interprétations qu’en ont proposé les diverses écoles psychologiques, il constate l’avènement d’une étude expérimentale de l’esprit, lentement élaborée sous l’influence prépondérante de la grande école des aliénistes français : Esquirol, Pinel, Falret, etc., auxquels il est un des premiers à rendre justice, et qui nous ont donné l’exemple de la méthode par excellence des sciences psychologiques. M. Malapert entreprend aujourd’hui d’exposer les principaux chapitres de ces sciences, d’en indiquer les divers problèmes, surtout d’en faire pratiquer la méthode aux étudiants auxquels son livre est destiné.

La place nous fait ici défaut, non seulement pour l’analyser, mais même pour tenter d’indiquer les points si nombreux où des vues personnelles et nouvelles lui donnent une portée et un intérêt que présentent rarement les ouvrages analogues. Nous nous bornons à en définir les tendances générales. Mieux que tout autre, M, Malapert a reconnu l’inconvénient grave d’une étude de l’esprit où les diverses fonctions psychologiques, nécessairement séparées pour l’exposition, donnent l’idée la plus inexacte du mécanisme psychologique. Et cet inconvénient, il est constamment préoccupé de l’éviter. De là ces liens si nombreux entre les trois parties du livre consacrées à la des-