Aller au contenu

Page:Revue de métaphysique et de morale - 14.djvu/829

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

DISCUSSIONS

À PROPOS DE L’IDÉE DE VIE

En réponse à l’étude critique (De l’idée de vie chez Guyau) que j’ai présentée à la Société française de philosophie le 28 décembre dernier (voir Bulletin de cette Société, février 1906), M. A. Fouillée publie, dans la Revue de Métaphysique et de Morale (juillet 1906) une apologie du système de Guyau. Après l’avoir lue avec toute l’attention qui lui revient, je crois nécessaire d’y répondre quelques mots.

I. — M. Fouillée me reproche : 1o d’avoir choisi dans Guyau un certain nombre de passages isolés pour pouvoir démontrer que l’idée de vie chez cet écrivain prend plusieurs acceptions différentes, qui ne se ramènent pas à une notion unifiée ; 2o d’avoir eu le tort de reprocher à Guyau le manque d’une théorie de la connaissance et d’une psychologie ; 3o de ne pas avoir tenu compte suffisamment de l’adhésion que donnent à l’œuvre de Guyau plusieurs philosophes étrangers.

Je réponds brièvement à chacun de ces points : 1o j’ai relu chronologiquement et annoté avec le plus grand soin l’ensemble des œuvres de Guyau avant de présenter ma critique ; si je cite fréquemment Guyau lui-même, c’est que les passages choisis par moi me paraissent caractéristiques et fournissent la preuve de la fidélité de mon exposé ; je ne me suis nullement contenté de les joindre bout à bout ; je les ai groupés selon l’ordre logique de mon exposé, pour illustrer celui-ci. Je me contente de renvoyer au Bulletin de la Société le lecteur, qui appréciera l’exactitude de mon travail.

C’est donc après une étude approfondie de Guyau que je me suis permis de critiquer la notion de vie telle qu’il l’entend. Du reste M. Fouillée lui-même m’apprend que M. Christophe était arrivé pré-