Page:Revue de synthèse historique, tome 1, 1900.djvu/11

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

SUR NOTRE PROGRAMME


Que la Revue de Synthèse historique réponde à un besoin, c’est ce que l’accueil fait à l’idée première de cette publication a paru démontrer. Il ne s’agit donc pas ici de développer un programme dont l'intérêt est sans doute évident : on voudrait plutôt répondre à quelques objections qu’on connaît ou qu’on pressent et donner sur un ou deux points d’une importance capitale des explications aussi précises que possible.

Notre programme est vaste, certains diront démesuré. — Il a semblé bon d’indiquer largement tout ce que pouvait embrasser une revue de synthèse historique. Parmi les germes vivants, il n’y en a jamais qu’un petit nombre qui croissent. Parmi les idées, il s’opère de même une sélection inévitable ; et il faut qu’un programme soit trop riche pour l’être assez. C’est par le développement de la Revue qu’on verra ce qui est destiné à prospérer et ce qui n’a point d’avenir. Rien ici de rigide, mais la souplesse même de la vie : il est possible que l’intérêt de telle partie du programme s’épuise à un moment donné, que tel genre d’articles fasse place à tel autre d’abord négligé.

Les études théoriques seront peut-être nombreuses au début : à moins de redites, c’est une veine qui ne saurait tarder à s’appauvrir. Et, d’ailleurs, il ne faut pas que le mot de théorie donne des inquiétudes : il n’appelle pas nécessairement, il n’appelle absolument pas ici des considérations vagues, trop générales, émises par des penseurs qui n’aient aucune pratique de l’histoire. On voudrait surtout avoir et on compte obtenir une série d’articles sur la méthode des diverses sciences historiques. Faire ressortir ce qu’il y a de propre et ce qu’il y a de commun à l’histoire politique, a l’his-