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Page:Revue des Deux Mondes - 1829 - tome 1.djvu/305

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CORRESPONDANCE DIPLOMATIQUE.

quel cas est semblable à celui qui se présente maintenant entre Sa Majesté le roi don Pédro, et son frère, l’infant don Miguel. L’application des anciens traités d’alliance au cas présent a toute la force d’un précédent.

Outre ces traités, également valides et obligatoires, le soussigné a encore à produire d’autres actes diplomatiques aussi valides, quoiqu’ils ne possèdent pas la forme et la dénomination de traités.

S. Exc. le comte d’Aberdeen comprendra bien que le soussigné fait allusion aux protocoles des conférences tenues à Londres en octobre 1827, et en janvier et février 1828, conférences dans lesquelles les plénipotentiaires de Sa Majesté Britannique et de Sa Majesté impériale et royale apostolique, devinrent principales parties, et qui investissent ces souverains du droit d’insister sur l’exécution de tous les engagemens qui y furent contractés. Ces engagemens ne lient pas seulement l’empereur don Pédro et Son Altesse Royale l’infant don Miguel, ils lient aussi les cours d’Angleterre et d’Autriche, qui ne se bornèrent pas, en cette occasion, au simple rôle de témoins, comme le prouvent les protocoles de la deuxième conférence de Vienne, et de celui de la conférence de Londres, du 12 janvier…

Si tel avait été leur rôle, comment ces deux cours auraient-elles pu se croire appelées, non-seulement à exprimer leurs désirs dans les conférences ci-dessus mentionnées, mais encore à contracter l’engagement positif d’unir leur attention et leurs efforts afin d’obtenir, à Rio-Janeiro, la décision de plusieurs questions du plus haut intérêt pour les futures destinées du Portugal et du Brésil ? N’est-il pas évident que, si (contrairement à toute probabilité) Sa Majesté l’empereur du Brésil avait voulu revenir sur ses promesses, les deux cours se seraient trouvées autorisées, selon la teneur des protocoles à en demander l’exécution ?…

Le soussigné prend donc la liberté de répéter que les pro-