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PORTUGAL.

tocoles ci-dessus doivent être exactement considérés comme un traité formel, parce qu’ils contiennent des promesses et des engagemens réciproques dans lesquels les plénipotentiaires de Portugal, nommés par le régent, au nom du roi, ainsi que les plénipotentiaires de la Grande-Bretagne et de l’Autriche, furent parties…..

Le roi d’Angleterre oubliera-t-il que l’infant don Miguel, reçu dans ses états de la manière la plus distinguée et la plus amicale, après avoir été accompagné jusque dans le Tage par une escadre britannique, viola immédiatement tous ses sermens ; cependant (on peut l’affirmer) il était sous la protection des troupes anglaises, dont la présence à Lisbonne, bien que n’ayant aucune mission de cette nature, produisit l’effet de réprimer toute tentative de résistance aux mesures que, sous le masque légal de la régence, l’infant se préparait à accomplir.

Le ministre brésilien s’attache ici à faire valoir la bonne foi avec laquelle l’empereur don Pédro se serait rendu aux invitations de Sa Majesté Britannique, et persiste à réclamer son intervention, au nom de la jeune reine. Il termine ainsi sa note :

Dans le cas où les stipulations du traité de 1661 ne seraient pas jugées suffisantes, le soussigné est muni de pleins pouvoirs et des instructions nécessaires pour conclure une convention, où les secours à fournir par Sa Majesté l’empereur du Brésil, et par Sa Majesté Britannique, à Sa Majesté la reine très-légitime, peuvent être formellement spécifiés.

Le marquis de Barbacéna.
À S. Exc. le comte d’Aberdeen.