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PROJETS FINANCIERS.

avril, de présenter aux chambres : 1o le relevé des importations et exportations à Rio-Janeiro, depuis 1825 jusqu’au 26 mars de cette année, calculé sur les droits perçus à la douane. D’après ce relevé, l’importation aurait excédé l’exportation de 7,990 contos de reis (49,937,500 fr.). 2o Un tableau indiquant l’importation des esclaves africains, depuis le mois de janvier 1820, jusqu’à celui de mars 1829. D’après ce tableau, les navires négriers auraient apporté, en 1827, à Rio-Janeiro, 29,787 esclaves ; en 1828, 43,555, et dans les trois premiers mois de l’année courante, 13,459. 3o Un document qui rappelle que dans l’hôtel des monnaies, ouvert à Rio-Janeiro en 1703, on a battu, depuis cette époque jusqu’au 23 mars 1829, 7,875,183,913 reis en monnaie de cuivre (49,869,899 fr.), c’est-à-dire, depuis son ouverture jusqu’à la fin de décembre 1825, 2,633,529,350 reis (environ 16,459,558 fr.), et depuis cette époque jusqu’au 23 mars 1829, la somme de 5,241,654,563 reis (32,760,341 fr.). Le ministre ne dit point à la chambre, si, en faisant le relevé de l’importation, il en a retranché la valeur de celles des marchandises qui ont été exportées après, comme il arrive à l’égard de la plupart des denrées envoyées à la côte d’Afrique, non-seulement pour faire le commerce d’esclaves, mais encore pour se livrer à celui qui est permis au nord de l’équateur, par le traité de 1815, entre Sa Majesté Britannique et le roi Don Juan. Il n’établit en outre aucune distinction entre l’importation et l’exportation étrangère et nationale, ou entre province et province. Et c’est d’après un tableau si imparfait qu’il calcule la balance du commerce, et en admire les résultats.

Le second document n’est pas plus exact que le premier, car il ne dit pas si tous les esclaves entrés dans le port de Rio ont été le produit d’un commerce direct entre cette place et l’Afrique, ou s’ils ont été importés par les autres provinces ;