commission d’enquête en 1821. Dans ce court intervalle de temps, la population, les recettes, les produits de toute nature ont plus que quadruplé.
La lettre suivante, écrite d’Hobart-Town le 26 mars 1829, donne également des renseignemens fort curieux sur la situation de l’île au commencement de cette année, quoique empreints peut-être d’un peu d’exagération[1].
« La terre de Van-Diémen, dit l’auteur de cette lettre, est un pays délicieux. Prenez le climat de l’Italie, les scènes pittoresques des montagnes du pays de Galles, joignez-y le sol fécond de l’Angleterre, et vous aurez une idée de cette belle contrée.
» Les fruits et les autres productions de la terre s’y succèdent constamment ; car ici l’hiver est presque inconnu, à moins qu’on ne donne ce nom aux mois de juin et de juillet, saison des pluies et du vent.
» Les céréales et les végétaux y ont une saveur plus douce, et réussissent mieux qu’en Angleterre. Le bétail que les premiers colons y ont apporté s’est promptement multiplié. Le bois de construction pour les vaisseaux est magnifique, et paraît inépuisable. On y trouve en abondance des arbres de toute espèce. La menthe, le chèvrefeuille, le géranium, le myrte, le camphre, etc., y croissent spontanément. Une promenade dans les bois est ravissante ; seulement on court risque d’être percé d’un coup de lance par un naturel, ou d’être attaqué par des serpens.
» On ne rencontre dans les forêts qu’un seul animal sauvage indigène ; c’est une espèce de panthère extrêmement timide qui fuit à l’approche de l’homme. Les insectes et les reptiles sont les animaux les plus formidables.
» Comme il y a beaucoup de bêtes à cornes, le prix en est moins élevé à Hobart-Town qu’à Londres. En effet, on peut
- ↑ V. Asiatic Journal.