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FÉDÉRATION DE L’AMÉRIQUE CENTRALE.

mala est de vivre libres et indépendans, et que son incorporation au Mexique serait un acte violent et illégal ;

» Les provinces qui le composent, sont déclarées libres et indépendantes de la péninsule espagnole, du Mexique et de tout autre état de l’Ancien et du Nouveau-Monde, et ne pourront être désormais considérées comme le patrimoine d’aucun individu ou d’aucune famille ;

» En conséquence, elles forment une nation souveraine, et prendront à l’avenir le titre de Provinces-Unies de l’Amérique centrale. »

Le Mexique, renonçant à ses prétentions, reconnut l’indépendance du Guatémala le 20 août 1824, et, au mois de novembre suivant, celui-ci adopta la forme de république fédérative.

Le premier soin des patriotes avait été d’asseoir le gouvernement général sur des bases convenables, et ils s’occupèrent ensuite d’organiser des administrations provinciales. Une partie de 1824 et toute l’année 1825 se passèrent en discussions législatives. L’état de Salvador publia le premier sa constitution en juin 1824, Costarrica promulgua la sienne en janvier 1825, Honduras en décembre 1825, et Nicaragua au mois d’avril 1826.

« La constitution fédérale partage le territoire de l’ancien royaume de Guatémala en cinq états, qui sont : Costarrica, Nicaragua, Honduras, Salvador et Guatémala. Le gouvernement en est populaire, représentatif et fédéral, et la république prend le titre de Federaçion de Centro-America. — Les états sont libres, indépendans et régis par des administrations particulières. — La loi ne reconnaît de religion que la catholique, apostolique et romaine : elle défend l’exercice public de tout autre culte. Sont réputés citoyens, les naturels du pays, et les étrangers qui y ont résidé 18 ans, qui y exercent quelque profession honnête, ou justifient de moyens d’existence connus. — Le congrès accorde des lettres de naturalité aux