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ARCHIVES GÉOGRAPHIQUES.

du second qui n’ont pas même été publiés. Visitant, en 1823, la précieuse bibliothèque de l’Escurial, nous fûmes assez heureux pour obtenir du Père bibliothécaire l’exemplaire sur lequel est faite la traduction que nous offrons aux lecteurs de ce recueil. Nous prîmes en même temps connaissance du manuscrit original donné à cet établissement par le lieutenant-colonel d’artillerie D. Diego Panès.

Le Japon est si peu connu que, bien que les renseignemens que contient ce document aient plus de deux siècles de date, quoiqu’ils soient incomplets même sur les matières qui en sont l’objet spécial, nous avons cru faire une chose utile et agréable en le publiant. Nous avons pensé que l’immobilité de la civilisation dans l’Orient, et particulière-

    ploya de grands talens lors de la révolte des Indiens qu’il réussit à étouffer, en employant à propos la fermeté et l’indulgence. À la mort de don Pedro d’Acuna, gouverneur et capitaine-général des Philippines, il obtint cette place importante où il fut remplacé par don Juan de Silva. C’est à son retour en Europe, qu’ayant été poussé par les tempêtes sur la côte du Japon, il éprouva le naufrage qui fait le sujet de cette relation. Il revint à Madrid et y séjourna quelque temps ; après quoi, il fut nommé capitaine-général de la province de Terre-Ferme et Varagua, où il resta plusieurs années. Il y obtint successivement les titres de vicomte de Saint-Michel et de comte de Orisaba. Le 24 janvier 1636, il fut nommé mestre de camp-général des régimens de la Nouvelle-Espagne et de toutes les troupes de ce royaume, en récompense de ses services lors du débarquement tenté par les Hollandais à la Vera-Cruz, quatre années auparavant. C’est de cette même année 1636 qu’est daté son testament, par lequel on voit qu’il fut marié avec dame Leonor de Ircio y Mendoza. Le comte d’Orisaba mourut peu de temps après, laissant un fils unique nommé don Louis, qui soutint dignement le nom de son père.