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CORRESPONDANCE

core leurs enfans dans leurs bras, et mortes avec toutes les marques du désespoir.

Les manufactures de soie ont beaucoup souffert. Un grand nombre de maisons ont été entièrement renversées ; et il est à craindre que, si une forte pluie vient à tomber, les fondemens des meilleurs édifices ne soient ébranlés.

Il y a environ huit ans, une inondation très-considérable eut lieu ; mais celle-ci l’a surpassée de plusieurs pouces. Le temps cependant était très-beau, et on remarque, comme une circonstance assez singulière, que la marée avait un fort reflux au moment même où les eaux s’élevaient.

On évalue les pertes éprouvées à une somme beaucoup plus considérable que celle qui résulta de l’incendie de Canton en 1822.



NOUVELLE-GUINEE. — Exploration des côtes. — Le roi des Pays-Bas ayant ordonné l’exploration des côtes septentrionales de la Nouvelle-Guinée, le Triton, commandé par le capitaine Steenhoom, et accompagné du brick l’Isis, sont partis pour remplir cette mission et prendre possession du pays au nom de ce monarque. Plusieurs officiers et quelques savans faisaient partie de l’expédition. En longeant la côte, on a découvert, par 3° 42′ S. et 153° 57′ E. de Greenwich, une baie qui a été nommée baie du Triton. Là, les navigateurs, aidés par les indigènes qu’ils trouvèrent doux et traitables, construisirent un fort qu’ils nommèrent Bus, et où le pavillon national fut arboré le 23 août 1828, jour anniversaire de la naissance du roi des Pays-Bas. Suivant ce que l’on sait à Bruxelles, cette expédition a constaté plusieurs faits intéressans pour la géographie, l’histoire naturelle et la science nautique. L’établissement permanent d’un comptoir européen dans la Nouvelle-Guinée conduira sans doute à des découvertes importantes. L’une de celles que la science doit