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ITINÉRAIRES DE L’AFRIQUE OCCIDENTALE.

À ces notions générales il faudrait ajouter l’explication détaillée de certains mots appellatifs souvent employés, tels que médynah ville, dâr résidence ; qeriah, hhellah, village ; qassr, qala’h, khassn, fort, citadelle ; bahhr, mer, lac, grand fleuve ; nahr, ouâd, omm, khalyg, saqyah, rivière, ruisseau, canal ; mâ, a’yn, byr, eau, source, puits ; gebel, qoum, khagar, montagne, colline, rocher ; douhar, campement ; aoudâd, bény, enfans, descendans, mots pluriels fréquemment usités pour désigner une tribu, que l’on appelle, au propre, qabylah ; etc., etc.

En regard de tous ces mots il serait utile de mettre les mots correspondans des autres langues africaines. Le berber, par exemple, donnerait ayt à placer vis-à-vis de qabylah ; tèn vis-à-vis de byr ; adrar, vis-à-vis de gebel, etc. Les langues de la Nigritie fourniraient berny, kounda, so, bouré, tata, comme respectivement synonymes de médynah, qéryah, hhassn ; ba, koura, korra, kolé, ko, ghialy, et encore ten, comme équivalents de bahhr, ouâd, mâ, byr ; koung, kourou, comme traduisant gebel, hhagar ; etc.

Mais une énumération de cette nature ne pourrait être faite qu’à l’aide d’un grand travail ; ce que j’en viens de dire suffit pour en signaler l’importance. J’ai, du reste, eu soin de comprendre dans ce court échantillon les termes les plus usuels ; le temps et l’espace me manqueraient pour en dire plus long sur cet article.

Je passe aux géographes modernes.