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Page:Revue des Deux Mondes - 1830 - tome 2.djvu/132

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GÉOGRAPHIE.

À l’époque où d’Anville rédigeait ses cartes[1], c’est-à-dire au milieu du siècle dernier, Thompson, Jobson, Stibbs, Moore[2], avaient fait connaître la Gambie jusqu’au-dessus de Barra-kounda ; les rapports des agens de la Compagnie française d’Afrique, et principalement les mémoires de Brue[3], avaient déterminé le cours du Sénégal jusqu’au rocher Felou, ainsi qu’une partie du cours de la Falémé ; le voyage de Compagnon en Banbouk avait fourni de précieux détails sur ce pays, dans lequel il avait fait un long séjour, exécuté de nombreuses excursions, et recueilli plus de connaissances locales qu’aucun de ses successeurs n’en a pu rassembler : bien qu’étranger à l’art cartographique, il avait parcouru assez de routes dans des directions diverses, pour tracer tolérablement, à l’aide d’une sagacité et d’une intelligence remarquables, une carte du Banbouk[4], qui offre encore le document le plus satisfaisant que nous possé-

  1. Voir 1o sa Carte générale d’Afrique, en trois feuilles, 1749 ; 2o celle de la Côte occidentale d’Afrique, et du cours des rivières de Sénégal et de Gambie, 1751 ; 3o celle de la Guinée entre Serra-lione et le passage de la Ligne, 1775 ; etc.
  2. On trouve des résumés fort bien faits de leurs relations dans la nouvelle Histoire générale des Voyages de M. Walkenaer.
  3. Ces mémoires ont servi à la rédaction de la Nouvelle relation de l’Afrique occidentale, par le P. J. B. Labat, dominicain ; 5 vol. in-12 ; 1728.
  4. Cette carte se trouve dans le tome 4 de la Relation du P. Labat ; elle a été reproduite par la lithographie dans un Mémoire du marquis de La Feuillade d’Aubusson, sur les mines d’or du Banbouk : br. in-8o, 1826.