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GÉOGRAPHIE.

Ce tracé offre cependant, à un œil exercé, de telles aberrations, que l’on a, depuis long-temps, reconnu l’indispensable nécessité de lui faire subir de nombreuses et radicales corrections. M. Walkenaer ayant relevé dans le journal de Park un compte de trente-un jours dans le mois d’avril, Bowdich crut découvrir dans cette erreur (qui en réalité paraît insignifiante) la clef des corrections à faire subir aux latitudes, supposant que le calcul des observations avait anticipé d’un jour sur la déclinaison sidérale applicable à chacune d’elles : il en fit l’objet d’un mémoire spécial, dont les résultats sont consignés dans la précieuse collection de M. Walkenaer ; mais c’était substituer, à la première série d’erreurs, une nouvelle série d’erreurs plus graves encore ; et cependant le docte académicien qui, dans son Histoire des Voyages[1] balance à adopter les corrections de Bowdich, les a laissé employer, bien qu’avec des modifications arbitraires, dans la nouvelle carte de la Sénégambie, construite sous sa direction par M. Dufour[2], tandis que, par un oubli regrettable, il a omis, dans son résumé du premier

    year 1805, by Mungo-Park ; the second edition revised and corrected, 1 vol. in-8o ; London, 1815. La carte est intitulée : Map to illustrate the Journal of Mungo-Park’s last mission in Africa.

  1. Tom. vii, pag. 53.
  2. Sénégambie et côte occidentale d’Afrique, depuis le cap Blanc jusqu’au cap Sainte-Anne, pour servir à l’Histoire générale des Voyages de C. A. Valkenaer, dressées sous la direction de l’auteur, par A. H. Dufour ; 1828.