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GÉOGRAPHIE.

l’Est-Nord-Est comme la légende l’indique en toutes lettres. Quant à l’impossibilité, supposée par le critique, d’apercevoir l’ensemble de la ville du sommet d’une butte de décombres, elle ne saurait être sérieusement alléguée ; car pour dominer toute une ville dont le point culminant (la tour de la grande mosquée) n’a que 50 à 55 pieds de haut, il n’est pas besoin d’une élévation bien considérable, et des buttes de décombres d’une quarantaine de pieds ne seront nulle part un phénomène.

Est-ce bien sérieusement aussi que notre Aristarque trouve inintelligible la carte que le docte commentateur de M. Caillié a jointe à ses Remarques géographiques ? Il eût pu dire incommode avec quelque justesse ; mais pour inintelligible, c’est sans doute de sa part pure plaisanterie, à moins que l’érudit gentleman n’ait pas l’habitude de regarder de plus près aux cartes qu’aux calculs. Certes je suis loin d’adopter ces distances conjecturales et ces intersections de lignes partant de points hypothétiques, qui l’ont contrarié dans le travail de M. Jomard ; mais je ne leur ai rien trouvé d’inintelligible, tant s’en faut, et je me serais bien gardé d’asseoir un jugement sur leur degré de plausibilité, si je n’y eusse rien compris.

Mais laissons de côté la cause de M. Jomard, qui est bien en état de se défendre lui-même, et examinons le surplus des objections élevées dans la Quarterly Review, contre l’authenticité du voyage de Caillié.

Dès que le critique ne conteste point au voyageur