Page:Revue des Deux Mondes - 1830 - tome 2.djvu/209

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
199
ALBUM.

étaient MM. de Pongerville, Cousin, Ancelot, Scribe et Casimir Bonjour. Après 13 tours de scrutin, qui n’avaient produit aucun résultat définitif, M. de Pongerville a enfin été élu à la majorité de 18 voix contre 15 obtenues par M. Ancelot.

Quoique nous ayons fait des vœux sincères pour le savant traducteur de Lucrèce, nous espérons vivement que les amis de M. de Pongerville appuieront une autre fois la candidature de M. Ancelot et de M. Cousin.

— Il y avait long-temps que l’Académie des inscriptions et belles-lettres n’avait eu à remplir autant de places vacantes dans son sein ; aussi les concurrens étaient-ils nombreux. Les choix ont généralement justifié l’attente de l’opinion publique. L’Académie a élu MM. Thurot, Champollion jeune, Thierry aîné, Lajard, Jaubert et Mionnet. Nous sera-t-il permis d’ajouter que la Revue des deux Mondes s’honore de compter depuis long-temps parmi les noms de ses collaborateurs ceux de MM. Jaubert et de Pongerville ?

— Il est rare qu’un écrit périodique ait l’heureux privilége d’être le premier à rendre compte d’un ouvrage notable. Les journaux quotidiens ont ordinairement l’avantage de précéder de quelques jours nos observations, et si le lecteur s’aperçoit souvent un peu trop de la précipitation du compte rendu ou du choix des citations, il sait au moins que l’ouvrage a paru.

Aujourd’hui c’est à nous à apprendre les premiers au public éclairé qu’un joli livre, renfermant de beaux vers, est en vente ; que son jeune auteur (M. de Beauchesne) est plein de la verve de Lamartine, et que son talent le place, dès le début, à l’un des rangs les plus distingués de la littérature nouvelle[1]. Dans l’embarras du choix, nous avons inséré l’Écolier, mais nous engageons nos lecteurs à lire Chamouni,

  1. Souvenirs poétiques, chez Delangle, place de la Bourse.