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Page:Revue des Deux Mondes - 1830 - tome 2.djvu/28

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VOYAGES.

secrétaire des explications qui me prouvèrent que tous les torts étaient du côté du capitaine du galion. L’empereur me fit aussi écrire pour me dire qu’il désirait mon retour à sa cour pour reprendre la négociation que j’y avais entamée, et pour me parler de nouveau des ouvriers mineurs et des Hollandais, ainsi que pour savoir si je voulais me servir du vaisseau qu’il m’avait offert pour me rendre à la Nouvelle-Espagne, objet qu’avait commencé de traiter le R. P. Louis Sotelo, que, de Méaco, j’avais envoyé à la cour avec des dépêches.

Le capitaine de la Sainte-Anne m’offrait son vaisseau pour me rendre à ma destination ; mais, outre qu’après un séjour de treize mois dans ce port, ce navire pouvait être en mauvais état, je considérai qu’il était plus utile aux intérêts du roi mon maître de saisir le prétexte que me présentait la demande de mineurs que me faisait l’empereur, pour entrer en négociation avec S. A. sur des points plus importans, tels que le bien de notre sainte religion et l’expulsion des Hollandais, et je me déterminai à retourner à la cour de Zurunga, en suivant la même route, pendant laquelle je fus traité avec les mêmes égards et le même empressement.

Peu de jours après mon arrivée à Zurunga, j’eus audience de l’empereur, qui me reçut avec sa bonté accoutumée. Je rappelai à S. A. la requête que je lui avais adressée, et je donnai à mes sollicitations une autre forme, en commençant par répondre à la demande que l’empereur m’avait faite de cinquante