lon leur rang et leurs fonctions, dans les cours extérieures ou péristyles, ou devant les portes ; et le respect pour le roi prescrivait, surtout devant lui, une étiquette sévère, à laquelle on était formé dès la première jeunesse. Le nombre des serviteurs de la cour, des maîtres de cérémonies, des satellites, ne saurait être fixé. Il fallait s’adresser à eux pour arriver jusqu’au monarque ; ce qui leur fit donner les titres d’oreilles du roi, d’yeux du roi, etc., car personne ne pouvait pénétrer sans intermédiaire et sans permission jusqu’au monarque.
La table était également soumise à un cérémonial uniforme, qui, devant satisfaire au goût le plus raffiné, ne gênait personne plus que le despote lui-même. Comme maître absolu de tout l’empire, il ne peut prendre que tout ce qu’il y a de plus exquis en fait de mets et de boissons. Il ne boit d’autre eau que celle du Choaspes, qu’on transportait dans ses voyages sur des chariots, dans des vases d’argent. Le sel de sa table devait être du temple de Jupiter-Ammon, situé au désert d’Afrique ; son vin, de Chalybon en Syrie ; le froment de son pain, d’Éolie, etc. L’usage voulait encore que, lorsque le roi de Perse passait par une province, on lui offrît les fruits les plus précieux du pays ; et il y avait une grande quantité d’hommes occupés à rassembler pour sa table les alimens les plus recherchés.
Au nombre des plaisirs des souverains perses étaient les grandes chasses qui les divertissaient le plus, et qui étaient pour eux comme l’école de la