La politique, qui malheureusement envahit tout, qui influe sur nos sentimens et fausse si souvent notre raison, a fait porter un jugement, qu’on a cru sans appel, sur l’Espagne et sur son industrie. Quelques journaux ont tant répété que ce malheureux pays était abandonné à la paresse et voué à l’ignorance, que beaucoup de personnes l’ont cru sans plus mûr examen. Nous recevons à l’instant de Madrid un document précieux que nous devons à M. le comte de B…. Il prouvera d’une manière irrécusable que le gouvernement de la Péninsule s’occupe à son tour de répandre les lumières utiles et de recréer l’industrie espagnole. Les principes sages et éclairés qui règnent dans l’écrit que nous signalons[1], le stimulant puissant que présente aux Espagnols la junte nommée par le roi, et les grâces répandues sur ceux qui s’occupent du bien public, dénotent un gouvernement qui
- ↑ Memoria de la junta de calificacion de los productos de la industria espagnola, etc., etc., etc. Madrid, 1830. Imprenta de D José.