de francs. La marine royale compte 32,000 marins ; la pêche de la baleine en entretient constamment plus de 7,000, tous endurcis aux plus rudes travaux, tous propres à monter immédiatement sur un vaisseau de l’état, etc. De là, par conséquent, ces efforts nombreux, de là cette active sollicitude que l’on remarque dans la législation de l’Angleterre pour conserver une supériorité qui lui a coûté deux siècles à acquérir.
Reconnaissons cependant que nos armateurs commencent à diriger de nouveau leurs regards vers les pêches lointaines. Le gouvernement fait lui-même de nombreux sacrifices pour les encourager. Déjà plusieurs équipages entièrement composés de matelots français ont pu affronter les dangers d’une navigation toujours orageuse, et les dernières ordonnances, en augmentant les primes, n’ont eu d’autre but que de nous affranchir de toute association étrangère.
Les dépenses sont moins considérables qu’on pourrait se l’imaginer. On organise en ce moment au Havre une opération où la totalité des dépenses n’est évaluée, pour un navire de 400 tonneaux qu’à 200,000 fr. ; et il faut considérer que cette somme est exagérée, parce que les directeurs de l’entreprise ont sagement pensé qu’il valait mieux prendre un chiffre plus élevé, afin d’éviter aux actionnaires un nouvel appel de fonds, quels que fussent les frais imprévus.
fr. | |
Achat d’un navire neuf |
110,000 |
Installation baleinière |
10,000 |
Six pirogues |
2,558 |
Lignes de pêche |
4,000 |
Harpons, lances, pelles, chaudières |
4,000 |
Total |
130,558 |