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ITINÉRAIRES DE L’AFRIQUE OCCIDENTALE.

quement dans une dépendance mutuelle ; et leur résultat commun doit inspirer d’autant plus de confiance que ces routes sont préalablement assujéties à un plus grand nombre de coïncidences partielles.

Les itinéraires vers Timbou, qu’il me reste à examiner, n’ont pas entre eux une connexion aussi intime, et ils n’offrent même, avec les précédens, d’autre nœud que le point d’arrivée.

Quoi qu’il en soit, la position de Timbou que j’ai conclue de l’itinéraire de Laing, et que j’ai déjà vérifiée par les itinéraires de Lebore et de O’Beirne, et par la route de retour de Watt et Winterbottom, se trouve encore merveilleusement justifiée par la route d’aller de ces deux derniers voyageurs. Tout le monde sera frappé, comme je l’ai été moi-même, d’une concordance que je n’avais point calculée d’avance, et que je n’osais espérer aussi parfaite : il est très-remarquable, en effet, que mes calculs offrent entre Kakondy et Timbou une distance de 184’ en ligne droite, et que l’écartement des mêmes points mesuré sur la carte de Wadstrom est de 214 milles, qui, réduction faite, reproduisent précisément mes 184’. Un tel accord me donne, je pense, le droit de regarder ma position de Timbou, sinon comme rigoureusement exacte, du moins comme approchant fort de la vérité.

Je vais passer à l’examen de l’itinéraire qui me fournit cette heureuse coïncidence. Je le partagerai en deux fractions, se séparant au point de Laby, qui marque le sommet d’une brusque flexion dans