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STATISTIQUE.

mer Caspienne, remontaient le Volga, et étaient transportées dans cette ville.

La seconde flotte parcourait les ports de la Syrie, touchait à Alep et Baïrout, et dans son retour, visitait l’île de Chypre, celle de Candie et la Morée.

La troisième se rendait en Égypte, où elle chargeait les marchandises qui venaient de la mer Rouge.

La quatrième enfin, appelée flotte de Flandre, faisait le tour du royaume de Naples et de la Sicile ; ensuite elle longeait la côte d’Afrique, et touchait les ports de Tripoli, Tunis, Alger et des pays voisins ; elle passait le détroit de Gibraltar, parcourait la côte de Maroc, et se dirigeait vers le Portugal, l’Espagne et la France. Elle finissait sa course en abordant à Bruges, Anvers et Londres, d’où elle revenait à Venise, en repassant le détroit, et en longeant les côtes de la France et celles d’autres états sur la Méditerranée.

M. Quadri a consigné dans son ouvrage l’extrait fort intéressant du discours prononcé au sénat de Venise par le doge Mocenigo, à l’occasion d’un projet de guerre contre le duc de Milan. Cet extrait suffira pour donner une idée des richesses et des ressources immenses de cette république à l’époque en question.

Le doge exposait que les registres des banquiers montraient l’introduction annuelle à Venise de 1,612,000 ducats d’or, qui venaient de Milan, Monza, Côme, Alexandrie, Tortone, Novarre, Pavie. Crême, Bergame et Parme.