Ces mêmes villes y envoyaient en outre beaucoup de produits de leurs fabriques, entre autres 90,000 pièces de draps de toute espèce, ce qui montait, en y comptant les futaines, à 900,000 ducats ; elles envoyaient aussi des toiles pour la valeur de 100,000 ducats. Les droits seuls payés par ces marchandises rendaient 200,000 ducats par an au trésor de la république.
Venise vendait annuellement aux villes de la Lombardie :
Coton, pour la valeur de |
250,000 | ducats |
Fil |
30,000 | |
Laines d’Espagne et de France |
240,000 | |
Draps tissus d’or et de soie |
250,000 | |
Poivre, cannelle, sucre, et autres épices |
540,000 | |
Savon |
250,000 | |
Couleurs |
170,000 | |
Esclaves |
30,000 | |
Articles plus petits pour coudre et broder |
30,000 | |
1,790,000 | ducats. |
Dans cette somme ne sont pas compris divers autres articles moins considérables.
Le même doge Mocenigo raconte que les Vénitiens gagnaient, dans leur commerce avec la Lombardie, 600,000 ducats, sans aucune mise de fonds, et cela seulement par le moyen du courtage, du nolis de barques, du poids des marchandises, etc., etc.
Venise tirait annuellement de Florence 16,000 pièces de draps, et ses banquiers recevaient, toutes