pain de maïs, après avoir soutenu une discussion théologique très-vive avec une vieille femme puritaine, qui vit en lui un défenseur de la grande prostituée de Rome, ainsi qu’elle appelait le saint siége. Au coucher du soleil, il descendit à Alaqua, chez un anabaptiste, dont la maison n’avait que seize pieds carrés ; il y coucha pêle-mêle avec toute la famille, et paya chèrement l’hospitalité qu’on lui avait donnée. Le 17, il suivit le vallon de l’Alaqua, qui est très-fertile. On y recueille beaucoup de maïs. Les coteaux sont couverts d’arbres de haute futaie ; au bas coule un ruisseau limpide, ombragé de magnolias, de lauriers, etc. Arrivé sur les bords de la Dead-Creek, il ne put traverser cette rivière ; il fallut passer la nuit dans un marais vis-à-vis d’un bayou large et profond, au milieu des insectes, des reptiles et des bêtes féroces qui infestent ces contrées. Le lendemain, il rencontra six nègres, qui le remirent dans le bon chemin, et au bout de six milles d’une marche pénible, il trouva la maison d’un honnête méthodiste, où il fut accueilli avec une franche hospitalité ; il y passa deux jours pour s’y reposer, et il repartit le 19. Ce canton est arrosé par le Chactawhatchi, dont les bords sont très-fertiles, mais ils sont sujets aux inondations de cette rivière. Les vallées de Holmes et d’Uchi deviennent plus riantes sans perdre de leur beauté sauvage et pittoresque.
En s’avançant vers la Chapola, les collines sont d’une fertilité étonnante et couvertes d’arbres touffus et majestueux, tandis que dans les vallons voisins on ne voit que des pins avortons dans un sable aussi blanc que celui des côtes de la Floride. On observe que, comme dans les états du Missouri et de l’Illinois, le sol est fréquemment affaissé sous la forme d’un entonnoir ren-