habitans en eussent connaissance, et sans la participation ou le consentement des propriétaires que ces actes intéressaient le plus immédiatement. »
La pétition du Haut-Canada avait principalement pour objet de demander que les terres affectées à l’entretien du clergé de l’église établie fussent appliquées à celui du clergé protestant en général, et à la diffusion de l’instruction parmi les habitans.
Telle est en peu de mots la substance des pétitions des Canadiens. Le comité, pénétré de l’importance de ses devoirs, poursuivit son enquête avec un zèle digne d’éloges. Non content d’avoir interrogé MM. Stephen et Wilmot Horton, il appela devant lui M. Gale, président des sessions trimestrielles de la ville et du district de Montréal ; M. Ellice, riche propriétaire du Canada, M. Neilson, membre de la maison d’assemblée du Bas-Canada, où il avait résidé trente-sept ans ; M. Viger, avocat de Montréal ; M. Cuvillier, négociant, membre de l’assemblée[1] ; M. Mac Gillivray, négociant intéressé dans la compagnie du Nord-Ouest ; M. Parker, négociant de Londres, qui avait long-temps habité le Canada, et plusieurs ecclésiastiques attachés à la colonie, qui donnèrent au comité des explications relativement aux terres du clergé et aux moyens de pourvoir aux besoins des ministres du culte et à la dotation des écoles, etc.
Ces particuliers fournirent au comité toutes les informations qu’il pouvait désirer sur la situation du pays, et le mirent à même de rédiger son rapport en connaissance de cause. Il s’occupa d’abord de la pétition des habitans des districts du Bas-Canada. Il jugea leur condition
- ↑ MM. Neilson, Viger et Cuvillier avaient été députés pour appuyer la pétition des seigneuries.