Page:Revue des Deux Mondes - 1831 - tome 2.djvu/169

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
159
LE BRÉSIL.

Dans une courte préface, qu’il est important de lire, puisqu’elle dit en peu de mots le but et les opinions du voyageur, M. Auguste Saint-Hilaire rappelle qu’il a consacré six années entières à parcourir une vaste portion de l’empire du Brésil ; qu’il y a fait environ deux mille cinq cents lieues ; qu’il a visité les provinces de Rio de Janeiro, d’Espirito-Santo, de Minas-Geraes, Goyaz, Saint-Paul, Sainte-Catherine, et qu’il a même passé plusieurs mois dans la république Cisplatine, où il a été à même d’examiner les restes des missions jésuitiques, de la rive gauche de l’Uruguay. Pour peu que l’on soit familier avec les livres qui parlent du Brésil, on voit promptement tout ce que promet de neuf cette nouvelle relation. Un sommaire rapide du voyage, qui précède l’un des grands ouvrages de l’auteur[1], a pu déjà faire soupçonner cet intérêt géographique. Toutefois, M. de Saint-Hilaire, suivant l’ordre chronologique dans ses relations, les deux volumes que nous annonçons ne contiennent que le voyage à Minas-Geraes, à Minas-Novas, à Espirito-Santo et aux Campos-Geraes, pays bien différents d’aspect et de productions, mais que leurs richesses agricoles ou métalliques placent à l’un des premiers rangs dans la géographie du Brésil.

Parti de France en 1816 avec l’ambassade de M. le duc de Luxembourg, et dans le seul but de se livrer à

    travaux hydrographiques. M. Freycinet rassemblait les nombreux documens qu’il a publiés dans son Voyage autour du monde, sur la statistique de Rio de Janeiro. M. Taunay répandait le goût des arts dans cette ville, et les fils préparaient ce panorama d’une si merveilleuse exactitude que tout Paris a admiré.

  1. Histoire des plantes les plus remarquables du Brésil et du Paraguay, avec figures.