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que les ventes de terre doivent se multiplier en proportion de la population, tout porte à croire que la contribution réelle sera réduite à 2 ou 3 francs par tête, à moins que des améliorations qui promettraient un immense bénéfice, ne décident la nation à l’adoption d’un système qui entraînerait une dépense immédiate. Les États-Unis possèdent 7,000,000 de dollars en actions de banque, ce qui donne un intérêt de 490,000 dollars. Si une bonne administration produisait un revenu supérieur aux besoins, après l’acquittement de la dette, l’excédant pourrait être appliqué au même emploi. Il n’y a rien de visionnaire à supposer, dans de telles circonstances, avec l’accroissement de la population et de la richesse publique, que dans vingt ans on pourrait avoir un fonds dont le revenu, réuni à la vente des terres, pourrait faire face à toutes les dépenses de la nation. Alors le citoyen de New-York ne sera plus forcé de rien payer pour le gouvernement, si ce n’est les charges de ville. Déjà même plusieurs de ces charges de ville sont payées par des fonds locaux. Il a aussi des fonds pour la plupart des grandes charges du gouvernement à New-York. Le fonds général est pour les charges générales telles que la liste civile, etc. ; le fonds des écoles est pour les écoles publiques, et le fonds des canaux, engagé maintenant pour payer la dette des canaux, produit un excédant de près d’un million, au-delà de l’intérêt et des charges. Mais à l’exception du fonds des canaux, qui est un accident pécuniaire, et qui n’appartient pas proprement au gouvernement, j’ai, dans les calculs précédens, mis à la charge du citoyen les sommes mêmes qui proviennent annuellement de ces fonds. Ainsi le fonds des écoles donne un intérêt de plus de 100,000 dollars, le fonds général qui doit faire face aux dépenses ordinaires, et aux fondations spéciales, donne aussi un revenu de plus de 100,000 dollars. La dernière de ces sommes doit être défalquée des 350,000 dollars du budget, et la première, des 580,520 dollars comptés à la charge du citoyen pour l’entretien des écoles publiques. Mais j’ai traité ce sujet comme une question dont l’objet était de connaître le montant de la dépense, plutôt que les sources d’où l’argent provenait, quoiqu’on ne doive pas oublier