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Page:Revue des Deux Mondes - 1832 - tome 5.djvu/621

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REVUE DES DEUX MONDES.

sur un sein de bien-aimée ; et moi, dans cette ville, où tous les cœurs palpitent d’amour et de bonheur, où toutes les mains se pressent, où tous les bras s’entrelacent, où toutes les âmes se donnent et se confondent, je suis le seul être isolé, refoulé sur lui-même ! — Je suis le seul étranger !


— Je me plaignais ainsi, — quand je me souvins de ces deux pauvres femmes, — de ces deux mères qui veillaient sans doute aussi, mais loin, bien loin de toute cette joie, dans l’ombre et le silence, l’une avec ses regrets, l’autre avec ses remords. –


a. fontaney.