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ACADÉMIE DES SCIENCES.

Un volume de camphogène et un volume d’acide hydrochlorique produisent le camphre artificiel.

Deux volumes de camphogène avec un volume de vapeur d’eau produisent la cholestérine.

Quatre volumes de camphogène, une proportion d’acide nitrique, une proportion d’eau, produisent un ether particulier, le nitrate de camphre des anciens chimistes.

Le camphogène se combine avec l’oxigène. Deux volumes de camphogène et deux volumes d’oxigène fournissent l’acide caproïque ; deux volumes de camphre et trois d’oxigène donnent l’acide caprique ; enfin deux volumes de camphogène et cinq d’oxigène donnent l’acide camphorique.

Ces résultats, auxquels M. Dumas est arrivé en combinant ses observations avec celles de MM. Liebig, Oppermann et Chevreul, semblent de nature à jeter du jour sur divers points encore obscurs de la chimie organique.

M. Cuvier fait un rapport verbal sur les deux lettres de Scarpa à Weber, insérées dans les Annales de Milan, et dans lequel ce grand anatomiste expose les résultats auxquels il est arrivé relativement à la nature du nerf intercostal. Ce nerf, suivant lui, se compose uniquement des filets qui se détachent des nerfs intercostaux de la cinquième et de la huitième paire. Pour la sixième avec laquelle il communique également, on ne sait pas bien encore si c’est lui qui reçoit ou qui envoie les filets de communication.

Il peut sembler étrange au premier abord qu’un nerf, qui se compose uniquement de filets provenant du système cérébro-spinal, ne soit pas soumis à la volonté ; mais cela tient, comme Scarpa le fait voir, à ce que tous ces différens filets proviennent des racines postérieures des nerfs spinaux, racines qui, comme on le sait depuis les travaux de MM. Bell et Magendie, sont affectées uniquement à la sensibilité, tandis que celles des racines antérieures donnent naissance aux nerfs du mouvement. Schmidt avait avancé que les filets qui se rendent au nerf intercostal, provenaient de la racine antérieure des nerfs de l’épine ; mais un examen plus attentif fait voir qu’ils sortent réellement du tronc postérieur un peu avant le ganglion dont ce tronc est pourvu, comme le sont tous les nerfs de la sensibilité. Au-delà de ce ganglion, les racines antérieures et postérieures s’unissent, et dès-lors tous les rameaux qui se détachent du tronc commun contiennent des filets appartenant à l’une et à l’autre. Cependant il paraîtrait qu’un peu avant leur terminaison, ces filets s’isolent de nouveau de manière, par exemple, à ce que les ramuscules nerveux qui viennent se terminer dans la peau proviendraient uniquement des filets sensitifs.

M. de Humboldt fait une communication, relativement à un nouveau minéral qu’on trouve dans les grunsteins de l’Oural, avec des cristaux de pyroxène et d’amphibole, et qui, par son clivage, et ses formes cristallines, semble former le passage entre ces deux minéraux.

M. Rose avait déjà observé qu’en fondant dans un creuset les élémens de l’amphibole, on n’obtient que des cristaux de piroxène, la différence de forme cristalline de ces deux minéraux s’explique fort bien par celle des circonstan-