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ROMANS PROVENÇAUX.

leurs monarques. C’était donc aussi là que les entreprises et les succès de ces chefs avaient naturellement le plus de chances de devenir des thèmes d’épopée ; et tout annonce que la chose se passa en effet de la sorte.

Les principaux romans carlovingiens de cette seconde classe sont ceux de Gérard de Vienne ou de Roussillon, ceux d’Elie de St-Gilles et de son fils Aiol, ceux de Renaud de Montauban ou des quatre fils Aymon.

Or, les troubadours ont fait à tous ces divers romans des allusions de la même nature et de la même valeur que celles qu’ils ont prodigués à propos des romans sur les guerres des Sarrasins et des chrétiens. Les nouvelles allusions dont il s’agit, sont des mêmes troubadours que les autres, elles sont des mêmes dates : elles assignent donc aux compositions auxquelles elles se rapportent une ancienneté égale à celle des précédentes.

Enfin l’un des romans signalés par ces allusions, et l’un des plus intéressans, existe encore dans son texte provençal ; c’est un monument de plus pour justifier les allusions qui s’y rapportent et par-là même toutes les allusions pareilles.