Page:Revue des Deux Mondes - 1833 - tome 1.djvu/83

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
77
REVUE SCIENTIFIQUE.

naître qu’il n’y a jusqu’à présent aucun motif de croire à son efficacité.

M. Pelletier lit des recherches sur la composition élémentaire de plusieurs principes immédiats des végétaux. Les principes qu’il examine sont : 1o l’aricine, base salifiable extraite d’une écorce trouvée dans des ballots de quinquina jaune, et qui d’ailleurs, quant à l’apparence, ne différait en rien de celui-ci : M. Pelletier pense que l’aricine, la cinchonine et la quinine ne sont que trois degrés d’oxidation d’une même substance ; 2o l’acide ambreïque, l’ambreïne et la cholesserine : suivant l’auteur, ces deux dernières substances ne diffèrent que par la proportion d’hydrogène, l’ambreïne en contenant un peu davantage ; 3o l’acide anchusique, qu’il a découvert en 1818 dans la racine d’orcanette, anchusa tinctoria ; 4o la santaline, matière colorante du santal rouge ; 5o la carmine, principe colorant de la cochenille, découverte en 1818 par MM. Pelletier et Caventou ; 6o la chlorophile, substance à laquelle paraît être due la couleur des feuilles et des jeunes tiges des végétaux : M. Pelletier a constaté que ce n’est pas, comme on le supposait, un principe végétal, mais un mélange de plusieurs substances, entre autres de cire et d’une huile verte ; 7o l’olivile, principe immédiat existant dans un suc concret qui exsude du tronc des oliviers dans le midi de l’Italie ; 8o la sarcocoline, que l’auteur considère avec Thomson, à qui la découverte en est due, comme un principe immédiat, quoique beaucoup de chimistes aujourd’hui pensent le contraire ; 9o le piperin, substance cristalline particulière qui existe dans les fruits de divers poivriers. Oerstedt, qui en a fait la découverte, le regardait à tort comme une base salifiable.

Séance du 5 novembre. — M. Flourens, rapporteur de la commission chargée d’examiner les pièces envoyées au concours pour le prix de physiologie expérimentale, propose, au nom de cette commission, de déclarer qu’il n’y a pas lieu à décerner le prix cette année, mais que des médailles seront accordées à titre d’encouragement, 1o à M. Carus, pour son ouvrage sur le mouvement du sang dans les larves de certains insectes névroptères ; 2o à M. Muller, pour ses recherches sur la structure des glandes sécrétoires ; 3o à M. Ehrenberg, pour son ouvrage sur l’organisation et la distribution systématique et géographique des animaux infusoires ;