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MÉLANGES.

autour du réceptacle, c’est-à-dire quand celui-ci est placé dans un courant.

Ces faits établis, il n’est pas difficile d’en faire l’application à la théorie de la respiration des insectes aquatiques qui respirent au milieu de l’eau. Tous, comme nous l’avons dit, sont pourvus d’un appareil préparatoire, et cet appareil qui communique avec les trachées, étant placé superficiellement, l’échange dont nous avons parlé plus haut, s’établit à travers ses parois et tend incessamment à changer en air atmosphérique pur l’air intérieur que l’acte de la respiration altère aussi constamment. Le renouvellement s’opère d’ailleurs dans les circonstances les plus favorables, même quand l’insecte est placé dans l’eau non courante, car, par un mouvement instinctif, il agite continuellement ses branchies.

Le renouvellement de l’air atmosphérique, dans une cavité immergée et à parois perméables, ne s’observe pas seulement dans les branchies des insectes aquatiques, et Réaumur nous a fait connaître un autre fait également relatif aux articulés, dans lequel l’échange s’opère sous l’influence de circonstances très différentes de celles que nous avons indiquées.

On trouve sur les feuilles submergées du potamogeton lucens une chenille qui, pendant tout le temps de sa vie de larve et de chrysalide reste plongée sous l’eau. Cependant, comme l’organisation de cet insecte le rend, dans tous les états, propre à vivre seulement dans l’air, il se noierait, s’il n’était environné de ce fluide. Il se fabrique, en conséquence, une coque de soie sous laquelle une petite quantité d’air est retenue. Pendant que l’animal reste à l’état de larve, il maintient sa coque ouverte afin de pourvoir à sa nourriture ; il la ferme lorsqu’il veut se transformer en chrysalide. Après cette clôture, la cavité n’en contient pas moins de l’air, et cet air se renouvelle à travers les parois, comme il se renouvelait auparavant à travers l’ouverture libre, aux dépens de celui qui est dissous dans l’eau.


FACILITÉ DES MAMMIFFÈRES
À MODIFIER LEUR RÉGIME ALIMENTAIRE.


Dans une des nouvelles que miss Martineau a composées pour populariser les notions les plus importantes d’économie politique,