vieilles fourberies, s’en allait, cherchant opiniâtrement quelque espérance et quelque consolation à ses misères dans les vains leurres de la divination paternelle[1]. »
Nous n’avons pu donner qu’une idée fort incomplète de l’histoire primitive des peuples de l’Italie, telle qu’avec une rare sagacité et une science profonde, M. Micali a su la reconstruire à l’aide des fragmens épars qu’en ont conservés les anciens auteurs. Dans son deuxième volume, il traite des institutions politiques, du gouvernement, des lois civiles, des croyances et du culte de ces mêmes peuples ; de la philosophie, des mœurs et de la vie domestique des Étrusques, des développemens que prirent chez eux les arts du dessin, de leurs principaux monumens, de l’agriculture, de l’art de la guerre, de la navigation, du commerce et de la monnaie, et enfin de la langue étrusque et osque, et de ses dialectes. Son hypothèse sur l’identité originaire de ces deux nations a dû le conduire à ne voir dans l’étrusque et l’osque que deux dialectes d’une même langue primordiale. Ceci, selon nous, est la partie systématique de son livre. On ne saurait douter que l’osque et l’étrusque n’aient dû se faire des emprunts mutuels et se modifier réciproquement : mais que ces deux langues fussent radicalement les mêmes, c’est ce qui ne nous paraît rien moins qu’établi ; et l’impossibilité jusqu’ici insurmontable d’arriver à l’intelligence de l’étrusque, dans lequel il n’existe encore qu’un seul mot dont le sens soit fixé avec quelque probabilité, favorise peu la supposition de son identité primitive avec l’osque, moins rebelle à l’interprétation, à cause de son affinité plus grande avec l’ancien latin. En définitive, nous croyons que tout ce qui tient aux commencemens de l’Étrurie, est encore pour nous couvert de ténèbres impénétrables. Il existe des rapports frappans entre quelques-unes de leurs idées théologiques et le système religieux de l’Égypte, et, comme le comte de Caylus et d’autres l’avaient déjà remarqué dans le siècle dernier, entre l’art, tel qu’il apparaît dans leurs monumens les plus antiques, et l’art égyptien. Mais à ces rapports incontestables se joignent des différences si tranchées, si profondes, qu’on n’en peut, à vrai dire, rien conclure de certain sur l’origine de la race étrus-
- ↑ Tome ii, p.165 et seq.