et comme un fruit indigène. Il n’en est pas ainsi de la tragédie proprement dite, qui, au contraire, y fut en quelque sorte importée comme une plante exotique. On croit que le premier essai en est dû au poète Boscan, lequel a mérité, dans son pays, le nom de père de la poésie pour avoir substitué au pesant monorime des arabes les rhythmes élégans, variés, de Boccace et de Pétrarque. Cet essai fut la traduction d’une tragédie d’Euripide, traduction qui n’est point arrivée jusqu’à nous. Presque immédiatement, et vers l’année 1520, le savant humaniste Fernan-Perez de Oliva, qui revenait aussi de voir jouer à la cour de Léon x la Sophonisba du Trissin, écrivit deux autres imitations du théâtre grec, la Venganza de Agamenon, tirée de l’Électre de Sophocle, et l’Hecuba, traduite d’Euripide. Ces tragédies, écrites en prose, mais avec élégance et correction, restèrent inconnues hors des universités, et tout porte à croire qu’elles ne furent point données au théâtre.
Pour trouver une véritable représentation tragique, il faut arriver jusque vers 1570 ; à cette époque, trois villes avaient leur théâtre et leur école littéraire : à Séville, Juan de Malara faisait jouer plusieurs tragédies dont les sujets étaient tirés de l’écriture sainte, Absalon, Saül, etc. À Madrid, qui venait d’être tout récemment choisie pour capitale du royaume, un moine nommé Fray Geronimo Bermudez, donnait, sous le nom d’Antonio de Silva, deux tragédies qui méritent une mention spéciale. La première, intitulée Nise lastimosa, est le fameux argument d’Inès de Castro, qu’il imita sans doute d’Antonio Ferreira, bien que la pièce espa-
guardar una muger. — La confusion de un jardin. — De fuera vendra quien de casa nos echara. — El lindo don Diego. — El marquez de Cigarral, etc. —
Francisco de Rojas : Donde hay agravios no hay zelos. — Lo que son mugeres. — Entre bobos anda et juego. — Abrir et ojo, o aviso á los solteros. — Del rey abajo ninguno, etc. —
Tirso de Molina : El vergonzoso en palacio. — El pretendiente con palabras y plumas. — Marta la piadosa. — Por el sotano y por el torno. — Amar por señas. — No hay peor sordo. — Don Gil, et de las calzas verdes, etc. —
Solis : El amor al uso. — Un bobo hace ciento. — La Gitanilla de Madrid, etc. —