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Page:Revue des Deux Mondes - 1833 - tome 2.djvu/546

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REVUE DES DEUX MONDES.

comme nous y sommes venues. Je ne suis pas une héroïne de roman, je ne me tuerais pas, mais certes j’irais me jeter pour la vie dans un couvent.



Scène II.


LA DUCHESSE, ROSETTE, UN LAQUAIS.
LE LAQUAIS.

M. le docteur Tronchin demande si madame la duchesse peut le recevoir.

LA DUCHESSE (à Rosette).

Allez dire qu’on le fasse entrer.



Scène III.


LA DUCHESSE, TRONCHIN (appuyé sur une longue canne aussi haute que lui, vieux, voûté, portant une perruque à la Voltaire).
LA DUCHESSE (gaîment).

Ah ! voilà mon bon vieux docteur ! (Elle se lève et court au-devant lui.)

Allons, appuyez-vous sur votre malade. (Elle lui prend le bras et le conduit à un fauteuil.)

Quelle histoire allez-vous me conter, docteur, quelle est l’anecdote du jour ?

TRONCHIN.

Ah ! belle damel belle dame ! vous voulez savoir les anecdotes des autres, prenez garde de m’en fournir une vous-même. Donnez-moi votre main, voyons ce pouls, madame… mais asseyez-vous… mais ne remuez donc pas toujours, vous êtes insaisissable.

LA DUCHESSE (s’asseyant).

Eh bien ! voyons, que me direz-vous ?