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déjà de vastes collections historiques dont la France s’enorgueillit à bon droit, et qui rendent à présent plus facile la tâche que la Société se propose de remplir.

Ce qui doit distinguer la Collection que nous annonçons, de celles qui l’ont précédée, c’est que, s’il nous est donné d’en voir l’exécution telle que nous l’avons conçue, elle réunira deux avantages importans :

1o. Elle sera accessible aux gens du monde et à tous ceux qui, n’étudiant l’histoire que dans un but étranger à l’érudition, n’ont pas le temps ou la volonté de descendre dans la critique des textes, et de lutter contre les difficultés d’un langage obscur ; nous mettrons pour la première fois à leur disposition, et, nous pouvons le dire, à leur portée, des livres qu’ils n’avaient pu jusqu’à présent connaître que de nom ;

2o. À ceux qui font des textes mêmes l’objet de leur étude, à ceux qui travaillent sur les détails de la critique historique, nous donnerons une Collection qui pourra rivaliser, en autorité et en crédit, avec celle des Bénédictins, sans offrir les inconvéniens qui résultent dans cette dernière du morcellement des ouvrages.

Pour satisfaire à la première condition, la nouvelle Collection paraîtra dans un format commode et portatif ; les textes écrits en langues étrangères seront accompagnés de traductions ; ceux d’un fran-