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LEONE LEONI.

DEUXIÈME PARTIE.


J’arrive à Milan après avoir voyagé nuit et jour sans me donner le temps de me reposer ni de réfléchir. Je descends à l’auberge où Leoni m’avait donné son adresse. Je le fais demander. On me regarde avec étonnement.

— Il ne demeure pas ici, me répond le cameriere. Il y est descendu en arrivant, et il y a loué une petite chambre où il a déposé ses effets ; mais il ne vient ici que le matin pour prendre ses lettres, faire sa barbe et s’en aller.

— Mais où loge-t-il ? demandai-je. — Je vis que le cameriere me regardait avec curiosité, avec incertitude, et que soit par respect, soit par commisération, il ne pouvait se décider à me répondre. J’eus