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IMPRESSIONS
DE VOYAGES.

xi.


LE MONT GEMMI.[1]


Nous devions partir à cinq heures du matin d’Interlaken, dans une petite calèche qui devait nous conduire jusqu’à Kandersteg, lieu auquel la route cesse d’être praticable pour les voitures ; c’était toujours la moitié du chemin épargné à nos jambes, et comme nous avions quatorze lieues à faire ce jour-là pour aller coucher aux bains de Louëche, et dans la dernière partie du chemin, l’une des plus rudes montagnes des Alpes à franchir, ces sept lieues de rabais sur notre étape n’étaient pas chose à dédaigner. Aussi fûmes-nous d’une exactitude militaire. À six heures, nous étions engagés dans la vallée de la Kander dont nous remontâmes la rive pendant l’espace de trois ou quatre lieues ; enfin à dix

  1. Prononcez Ghemmi.