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STATISTIQUE
PARLEMENTAIRE.

i.

LA NOUVELLE CHAMBRE DES DÉPUTÉS.

Le gouvernement représentatif soumet tous les pouvoirs au haut examen de l’opinion, noble censure qui, même dans ses sévérités, maintient les faibles dans la bonne voie, flétrit les mauvais hommes et les mauvaises choses. Quand une chambre finit, elle appartient à l’histoire ; quand une chambre commence, elle appartient aux espérances, aux illusions de chaque parti. Nous avons cette chambre nouvelle avec ses nuances, ses affections, ses antipathies. Le parlement qui vient de finir était marqué d’un je ne sais quoi de terne et de monotone ; point de passions neuves ; peu d’hommes nouveaux. Par une circonstance assez bizarre, la plupart des jeunes députés de la chambre s’étaient affublés d’un costume de résistance et de ministérialisme ; il n’y avait dans aucune de ces ames, cette générosité imprudente de la jeunesse et de la force qui va toujours en avant dans la