Page:Revue des Deux Mondes - 1834 - tome 3.djvu/77

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


ACTE TROISIÈME.



Scène PREMIÈRE.


Devant le château.


Entrent le BARON et maître BLAZIUS.
LE BARON.

Indépendamment de votre ivrognerie, vous êtes un bélitre, maître Blazius. Mes valets vous voient entrer furtivement dans l’office, et quand vous êtes convaincu d’avoir volé mes bouteilles de la manière la plus pitoyable, vous croyez vous justifier en accusant ma nièce d’une correspondance secrète.

MAÎTRE BLAZIUS.

Mais, monseigneur, veuillez vous rappeler…

LE BARON.

Sortez, monsieur l’abbé, et ne reparaissez jamais devant moi ; il est déraisonnable d’agir comme vous faites, et ma gravité m’oblige à ne vous pardonner de ma vie.

(Il sort, maître Blazius le suit.)
Entre Perdican.
PERDICAN.

Je voudrais bien savoir si je suis amoureux. D’un côté, cette manière d’interroger est tant soit peu cavalière, pour une fille de dix-huit ans ; d’un autre, les idées que ces nonnes lui ont fourrées dans la tête auront de