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DES PARTIS
ET DES ÉCOLES
DEPUIS 1830.

ii.[1]
De la démocratie et de l’école républicaine.

Je vais marcher sur des charbons ardens, et livrer ma pensée aux commentaires de passions qui, pour l’accuser, feindront de ne pas la comprendre. L’on me reprochera, d’un côté, d’attaquer les personnes, si

  1. En acceptant les offres de collaboration que la direction de la Revue des deux Mondes m’a fait l’honneur de m’adresser, je ne pouvais ignorer que les opinions que j’aurais à y émettre sur les matières les plus graves et les plus délicates agitées de notre temps, sur la question religieuse surtout, devraient quelquefois se trouver en désaccord avec celles plus généralement énoncées dans ce recueil. Cet article en sera sans doute une preuve nouvelle. On voudra donc bien le recevoir comme une expression d’une opinion consciencieuse, mais toute personnelle, dont je ne décline pas plus la responsabilité que je ne voudrais la faire partager aux autres.

    (Note de l’auteur.)

    Voici plus d’un mois que nous retardons l’insertion du travail de M. de Carné ; le moment ne nous paraissait pas opportun. Aujourd’hui, sans partager toutes les opinions de l’auteur, et sans décliner la part de responsabilité que nous pouvons prendre en publiant, nous n’hésitons pas à le faire. Les hommes de bonne foi doivent appeler la discussion libre et large, et non la supprimer.

    (N. du D.)