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L’HOSPICE
DES ALIÉNÉES

À GAND.


On vante avec raison les institutions de police et de bienfaisance de la ville de Gand. Deux établissemens, entre autres, appellent l’attention du voyageur et les méditations de ceux qui étudient spécialement ces matières ; l’un appartient à la civilisation générale du pays dont Gand est la seconde ville ; l’autre est tout-à-fait à l’honneur de cette grande cité. La première est la Maison Centrale de détention ; la seconde est l’Hospice des femmes aliénées. Il s’agit de misères et de crimes, comme vous voyez ; mais où est-il plus doux au voyageur d’admirer la civilisation que dans des établissemens où les misères sont comprises et soulagées, où les crimes sont seulement punis et non pas vengés ? Je vous mènerai d’abord à l’hospice des aliénées ; c’est là que sont les misères, misères d’une espèce qui explique souvent les crimes de la maison centrale ; car ici et là ne sont-ce pas des raisons délabrées, ici