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Page:Revue des Deux Mondes - 1835 - tome 4.djvu/404

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REVUE DES DEUX MONDES.

— « Je vous demanderai la permission de ne pas vous y accompagner, » me dit l’une des personnes qui avaient bien voulu me mener à l’hospice des femmes ; et sa voix était si altérée, que je me repentis de ma demande comme d’une injure que j’aurais dite à un ami.

Ce n’était pas pour se soustraire à une nouvelle corvée d’hospitalité qu’il me disait cette parole, lui qui, sur la lettre d’un ancien ami, m’avait reçu avec tant de bonté ; lui, vieillard si grave, si méthodique dans ses habitudes, qui s’était dérangé si obligeamment pour me faire les honneurs de sa ville :

À cet hospice des aliénés, il avait un fils !


Nisard.