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VOYAGES
DE
GABRIEL PAYOT.

Vers la fin de l’année 1833, mon domestique, qui probablement ne trouvait pas les mansardes de la rue Saint-Lazare à sa guise, me répéta si souvent que mon logement ne me convenait pas, que je lui dis un soir qu’il avait raison, et que je ne demandais pas mieux que de le quitter, s’il se chargeait de m’en trouver un, et de faire mon déménagement sans que j’eusse à m’en occuper.

Le lendemain matin j’entendis une grande discussion dans ma salle à manger. Je passai ma robe de chambre et j’allai voir ce que c’était. — Joseph discutait avec un commissionnaire le prix du transport de mes tableaux et de quelques petits meubles. — Aussitôt que ce dernier m’aperçut, il fit un appel à ma conscience, en me demandant si c’était trop de 25 francs pour transporter mes tableaux, mes livres et mes curiosités, rue Bleu, no 30.

— Il paraît, dis-je à Joseph, que je préfère la rue Bleu à la rue Saint-Lazare.