artères dans différens cas importans de chirurgie ; un mémoire sur la fracture du péronée et les accidens qui en sont la conséquence ; une nouvelle édition des œuvres de Sabatier a été faite sous ses yeux et contient un volume d’additions. On lui doit des travaux sur les luxations congénitales du fémur, sur la rétraction des doigts, sur les hernies étranglées, sur l’opération de la taille, sur les plaies d’armes à feu, etc.
En anatomie pathologique, on doit citer ses recherches sur le cal, ses observations sur les fausses membranes ; en anatomie proprement dite, ses recherches sur la rate, sur les tissus fibreux, sur le tissu érectile, et enfin, sur les veines des os. La première idée de ce dernier travail, le plus important sans doute, paraît devoir être attribuée à Fleury ; chargé avec M. Dupuytren de préparer des pièces anatomiques pour Thouret, Fleury entreprit de suivre les veines osseuses du crâne. Dupuytren continua ces recherches, abandonnées par Fleury, et les publia en son nom, sans oublier toutefois de citer son collègue ; plusieurs années après, Chaussier donna cette découverte comme étant de lui. M. Dupuytren voulut persuader à Fleury, alors chirurgien en chef de l’hôpital de Clermont, de réclamer ; celui-ci, n’attachant aucune importance à cette affaire, ne répondit pas ; on prétend qu’il ne voulut pas se fourrer entre deux voleurs ; je ne sais si le mot est vrai, mais toujours est-il qu’il s’ensuivit une brouille entre les deux anciens amis.
M. Dupuytren a fait des recherches physiologiques sur les nerfs de la langue, sur les mouvemens du cerveau, sur la composition du chyle ; des expériences sur l’influence que les nerfs de la huitième paire exercent sur la respiration des animaux, sur le diabète sucré, sur l’absorption, et conjointement avec M. Thénard, des recherches sur les causes du méphitisme des fosses d’aisance. Il a fait en outre des travaux sur la fièvre jaune, le choléra, et prononcé les éloges de Corvisart, de Pinel et de Richard. Nous n’oublierons pas non plus sa fameuse brochure intitulée : Déposition faite le 25 mars 1820, à la chambre des pairs, sur les évènemens de la nuit du 13 au 14 février. Cet ouvrage, devenu, je crois, fort rare, offre un tableau curieux de cette grande scène, et mérite à l’auteur la réputation qu’on veut lui refuser, d’avoir su écrire aussi bien qu’il parlait.