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LES HIÉROGLYPHES
ET
LA LANGUE ÉGYPTIENNE,
À PROPOS
DE LA GRAMMAIRE DE M. CHAMPOLLION.[1]

Les anciennes écritures de l’Égypte, qui de tout temps ont été l’objet d’une vive curiosité, ne figuraient encore dans nos musées que pour une bien faible part à la fin du siècle dernier. Depuis cette époque, de riches collections d’antiquités égyptiennes nous sont venues des rives du Nil ; le Louvre a vu se former un musée nouveau, consacré tout entier à l’Égypte d’autrefois ; et bientôt un obélisque, enlevé aux ruines de Thèbes, se dressant sur une de nos places, va nous montrer l’écriture sacrée des Égyptiens, les hiéroglyphes employés à la décoration de nos monumens publics.

Parmi les objets précieux pour la science, dont l’Europe s’est enrichie

  1. Nous n’avons pas besoin de signaler à l’attention cet article d’un des hommes qui, par leur étude approfondie de la langue copte, sont du très petit nombre des juges compétens à écouter dans une question aussi difficile qu’intéressante. Nous voudrions surtout amener la critique savante à discuter devant un public moins restreint ces problèmes dont les conséquences historiques sont faites pour attacher tous les esprits éclairés. De quel intérêt ne serait-il pas d’entendre en un sens différent l’opinion des autres critiques compétens sur l’illustre Champollion, celle d’un Sacy, d’un Letronne ?(N. du D.)