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Page:Revue des Deux Mondes - 1836 - tome 8.djvu/244

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REVUE DES DEUX MONDES.

rions le président du conseil de comprendre en homme d’état une question qui n’est pas une simple affaire de commerce.


— Notre collaborateur M. Marmier est de retour de son excursion en Islande. Ce pays, peu connu de la France, attendait un explorateur littéraire qui nous expliquât ses richesses, et nous initiât à la poésie originale de ses recueils nationaux. M. Marmier a été cet explorateur ; il nous rapporte d’Islande un recueil de sagas et de nombreux volumes d’histoire littéraire du pays. Ces livres doivent jeter un grand jour sur la mythologie et les temps héroïques de la vieille Scandinavie. Les Lettres sur l’Islande se succéderont rapidement dans la Revue ; nous pouvons annoncer dès à présent, pour le numéro prochain, un travail de M. Marmier sur les sagas, la plus vaste et la moins connue des épopées du Nord.


— Il vient de paraître un livre qui mérite de fixer l’attention, c’est l’Histoire de la Poésie ottomane, de M. de Hammer. Nous rendrons compte prochainement de cette publication, ainsi que de plusieurs autres ouvrages importans d’Allemagne et de Danemark.


— Un homme de goût, un éditeur consciencieux, M. Curmer, qui s’est fait connaître par la publication d’une Imitation de Jésus-Christ, a continué la série de ses belles éditions en illustrant les Saints Évangiles et Paul et Virginie. Le premier volume des Évangiles est aujourd’hui complet. La première livraison de Paul et Virginie, précédé d’une étude sur Bernardin de Saint-Pierre, dû à la plume de M. Sainte-Beuve, vient de paraître. De pareilles entreprises, poursuivies avec tant de zèle et de distinction, se recommandent d’elles-mêmes.


M. de Jobert, chirurgien de l’hôpital Saint-Louis, vient de publier sur la nécrose et la trépanation des os, un mémoire fort développé et d’une haute importance. Ce travail, qui a été présenté à l’Académie des Sciences, recommande honorablement les études profondes et consciencieuses de son jeune auteur.


F. Buloz.