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gloire. Elle s’obstine donc à demander à une constitution même imparfaite, mais dont le principe est populaire et progressif, les moyens de s’établir dans une situation digne, où ses droits et ses intérêts soient représentés et servis, où son nom et la crainte de ses armes inspirent au dehors un respect convenable, où elle puisse mûrir ses idées et ses forces. Cette modération de la France l’honore ; il lui en sera tenu compte, quels que soient les évènemens qui l’attendent. Il est excellent de mener les problèmes jusqu’au bout et d’épuiser les démonstrations nécessaires. Voilà pourquoi il n’est pas juste de séparer les questions politiques des questions sociales ; c’est séparer la forme du fond. Voilà pourquoi encore il ne faut épargner ni vœux ni efforts pour faire triompher le gouvernement parlementaire, qui peut seul aujourd’hui nous conduire à la liberté et à la gloire, ces deux passions de la France.


Lerminier.
13 avril 1837.